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Le Vodoun) reste, en Occident, victime d’une image souvent caricaturée et déformée. Héritage de la colonisation, de l’évangélisation forcéeet des représentations hollywoodiennes, il est encore trop fréquemment associé à la peur et à la sorcellerie. Pourtant, pour qui prend le temps de le rencontrer véritablement, le Vodoun révèle un univers profondément spirituel, empreint d’amour inconditionnel, de communion avec les forces de la nature et de guérison de l’âme.

Le 22 décembre 2024, j’ai eu le privilège d’assister, à La Petite Croisée des Chemins, à la pièce MAMA KHAN – Le Chant de la Terre Lakota de Khadija El Mahdi. Un moment suspendu, intense, qui m’a profondément marquée par sa puissance poétique et spirituelle.

Ce soir-là, j’ai eu l’immense honneur de rencontrer Assossa, maître nganga pygmée issu de la forêt primaire du Gabon. Homme-médecine et dépositaire des traditions initiatiques du Bwiti, il est un véritable passeur de savoirs. Sa connaissance de la forêt et de ses richesses est infinie : une pharmacopée de plus de mille plantes, utilisées avec justesse et respect, héritée des générations de guérisseurs avant lui.